Plus écologique et moins gourmande en énergie, la pompe à chaleur a la cote et le gouvernement envisage de multiplier les aides liées à son installation.
Cela a pour but d’éloigner les Français des chaudières à gaz et de réduire ainsi la dépendance au gaz importé. Mais serait-il vraiment intéressant de remplacer une chaudière traditionnelle à gaz par une pompe à chaleur ? Voici quelques éléments de réponse.
Une pompe à chaleur est un appareil qui transfère l'énergie thermique d'un environnement à basse température vers un autre que l'on souhaite chauffer. En termes simples, ce système capte la chaleur externe de l'air, du sol ou de l'eau et transfère cette énergie pour chauffer la maison. Il existe trois types de pompes à chaleur : les pompes à chaleur air-eau, les pompes à chaleur air-air et les pompes à chaleur géothermiques. Elles nécessitent toutes de l'électricité, et pour la grande majorité des habitations, l’option air-eau est la plus pertinente. Cette dernière est rentable grâce à un coefficient de performance (COP) très intéressant.
Cette consommation plus faible permet de réduire la facture énergétique, mais passer à une pompe à chaleur représente un investissement considérable. Les particuliers envisageant l'installation d'une PAC eau-air peuvent espérer débuter à environ 9 000 euros, mais en moyenne, le coût total se situe entre 10 000 et 15 000 euros. En comparaison, le remplacement d'une chaudière à gaz par une chaudière neuve coûterait entre 3 500 et 4 500 euros, voire jusqu'à 6 000 euros pour un modèle à très haute performance énergétique.
Bien que la chaudière à gaz semble initialement moins coûteuse que la PAC, les particuliers qui optent pour le passage à dernière bénéficient d'aides substantielles. En plus de MaPrimeRénov, octroyée par l'Anah, ils peuvent également obtenir la prime Certificat d'économie d'énergie (CEE) proposée par les fournisseurs d'énergie. Le montant de MaPrimeRénov varie en fonction des revenus, de la localisation et de la situation fiscale du ménage. Les plus modestes peuvent recevoir une aide de 4 000 euros, tandis que les ménages plus aisés ne sont pas éligibles. La prime CEE, quant à elle, est accessible sans conditions de ressources, offrant à tous les ménages un minimum de 2 500 euros de prime.
La pompe à chaleur, plus rentable à long terme
Le coût initial de l'installation d'une pompe à chaleur peut sembler élevé, (entre 10 000 et 15 000 euros), alors qu'une chaudière à gaz neuve coûte entre 3 500 et 6 000 euros, tel qu'il est susmentionné. En moyenne, les ménages parviennent à cumuler environ 4 500 euros d'aides et réduisent ainsi le coût à environ 8 000 euros pour une PAC de 12 500 euros. De plus, il est possible de profiter d'autres avantages, tels que l'éco-taux à 0 % et la TVA à 5,5 %. À long terme, une PAC installée correctement devient plus rentable qu'une chaudière à gaz, malgré les frais d'entretien et les possibles pannes. Cependant, il faudra attendre environ dix ans pour que l'installation soit rentable, et les économies dépendent de l'évolution des prix de l'électricité par rapport au gaz.
Pour résumer, il paraît que la PAC constitue un investissement à long terme plus avantageux. Pour une famille de quatre personnes habitant une maison individuelle de 100 m² en Île-de-France, avec un revenu annuel imposable de 65 000 euros, la dépense totale d'utilisation d'une pompe à chaleur air-eau sur 15 ans est de 25 000 euros. Cela représente une économie de près de 4 000 euros par rapport au coût d'une chaudière à gaz traditionnelle, sur la base des tarifs réglementés du gaz en vigueur.
Source : https://econostrum.info/remplacer-chaudiere-a-gaz-pompe-a-chaleur/